L'intérêt du Groupe Tapie semble se confirmer jour après jour et les conditions d'une éventuelle reprise de l'opérateur par Tapie et ses associés se précisent.
Il semble acquis qu'une participation minoritaire est visée, entre 5 et 10% du capital, selon les sources et l'issue des négociations. Des discussions qui sont toujours en cours et qui portent principalement sur la recherche d'un accord avec le Département de la Justice américain. Un accord qui limiterait la portée des poursuites de la justice envers la compagnie dès l'instant qu'elle aurait changé de mains et surtout lui autoriserait à récupérer les 330 millions de dollars saisis par le FBI, le véritable trésor de guerre de Full Tilt qui lui permettrait de relancer l'activité et rembourser les joueurs à peu de frais !
D'après l'éminent Wall Street Journal, Bernard Tapie (au fil des jours Bernard semble remplacer Laurent dans les différents communiqués) tenterait de convaincre plusieurs des anciens actionnaires de Full Tilt de prendre part à l'aventure et d'investir. Une stratégie qui certes lui permettrait de récupérer l'opérateur à moindre coût mais entâcherait l'entreprise de réputations douteuses.
Parallèlement, la présence du Groupe Tapie dans la société ispt.com qui tente de lancer un nouveau circuit de tournois à grande ampleur dans des stades de foot (notamment à Wembley) tendrait à démontrer que la famille Tapie nourrit de réelles ambitions dans le poker.
Pour autant, l'homme d'affaires a-t-il réellement l'ambition de tenter un pari aussi risqué ? Entres poursuites de la justice américaine, procédures civiles lancées un peu partout dans le monde, opacité de l'entreprise, importance des sommes dues, ou encore la perte de l'indispensable licence, la complexité de l'aventure et les risques qui l'accompagnent sont de nature à mettre à tapis tout investisseur un peu loose...